Une trentaine de skieurs licenciés à la Fédération Française de Ski s’étaient donné rendez-vous ce dimanche au Gaschney pour une journée de sensibilisation aux dangers liés à la pratique du ski en dehors des pistes balisées. Parmi eux, une dizaine de moniteurs fédéraux spécialisés dans le ski de randonnée ou le ski hors piste. La journée était encadrée par Thierry Jeandel, formateur national de ski de randonnée ainsi que des moniteurs fédéraux de ski de randonnée du Comité des Vosges.
Une partie de la matinée fut consacrée à la gestion du risque en montagne et tous les facteurs humains que ça concerne, la préparation d’une sortie, la gestion d’un secours en cas de besoin. Fabrice Ludmann, montagnard expérimenté et secouriste professionnel a animé un atelier premier secours fort apprécié car adapté au milieu éloigné dans lequel évoluent les skieurs. Comment se débrouiller avec ce qu’on a dans son sac à dos pour gérer un blessé dans l’urgence.
La seconde partie de la journée s’est déroulée sur le terrain, la neige tombée en abondance les jours précédents a permis d’animer différents ateliers comme la recherche d’un ou plusieurs avalanchés à l’aide de DVA (détecteur de victime avalanche), les manipulations de corde, l’étude du manteau neigeux, etc.... Les participants ont pu également découvrir ou redécouvrir les moyens de sécuriser un passage trop raide ou trop dangereux à l’aide d’un minimum de matériel, une corde, une sangle, un manche de pelle, voire un simple sac poubelle qui bien enfoui dans la neige fait office de point d'amarrage. Un autre atelier était consacré aux maniement des cordes sur un terrain glaciaire, pour récupérer un skieur qui serait tombé dans une crevasse par exemple.
La journée s’est terminée dans la combe du Schallern avec un exercice de mise en situation. Un mannequin équipé d’un DVA avait été enseveli la veille au soir sous un bon mètre de neige. Sous le regard de tous les participants, un groupe de 4 volontaires devaient gérer de façon autonome la recherche de cette victime en gérant au mieux toutes les phases depuis le départ de l’avalanche jusqu’au dégagement de la victime et sa mise en sécurité, en passant par l’appel des secours, la recherche à l’aide des DVA, le pelletage. Tout cela ne prit que 8 minutes, sachant qu’en dessous de 15 minutes la chance de retrouver une victime saine et sauve est importante mais qu’elle chute rapidement au delà de ce laps de temps.
S’entraîner, s’entraîner et encore s’entraîner furent les mots de conclusion de cette journée.